Daniel Perrin

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Daniel Perrin est né en 1946 dans un petit village des Vosges. Il est issu d'un milieu très modeste, ses parents étaient ouvriers dans une usine textile. Il est devenu enseignant à l'université : d'abord à l'université Paris 7, puis à l'École normale supérieure de jeunes filles et à celle de la rue d'Ulm, à Paris. Il a enseigné longtemps à l'université Paris-Sud (Orsay). Depuis 1976, l'essentiel de son travail a été de former les futurs professeurs de mathématiques. Il est retraité depuis 2016 mais continue à travailler bénévolement, par exemple en donnant des conférences auprès de collégiens et lycéens.

Qu'est-ce que vous aimez dans l'activité mathématique ?
Essentiellement deux choses assez complémentaires : chercher et comprendre. Je parle de chercher : oui, j'aime chercher sur un problème que je ne connais pas, réfléchir, me poser des questions, essayer, expérimenter, conjecturer, puis essayer de prouver ce qui m'est apparu, me tromper parfois, souvent même, revenir à la charge, finir par y arriver, ou pas, mais continuer à réfléchir jusqu'à ce que j'aie vraiment compris le problème. Cette activité de recherche est – à mon avis – l'une des plus importantes et les plus nobles de ce que l'homme peut faire. L'autre face de l'activité est la possibilité de comprendre. Les mathématiques permettent d'éclairer beaucoup de phénomènes, à l'intérieur des maths, mais aussi au-delà par leur influence sur les autres sciences.

Dans quel domaine mathématique travaillez-vous ?
Mon domaine s'appelle la géométrie algébrique. On y étudie des courbes définies par des équations. Il y a donc à la fois de la géométrie (les courbes) et du calcul (les équations). Depuis quelque temps, je travaille plutôt sur la géométrie projective et les géométries non euclidiennes, de drôles de géométries dans lesquelles les droites sont parfois courbes.

Les femmes et les mathématiques ?
Bien sûr, il y a des femmes mathématiciennes. J'ai eu beaucoup de très bons élèves (trois d'entre eux ont eu la médaille Fields), mais je dirais que le meilleur de tous était une fille, Claire Voisin, actuellement directrice de recherche au CNRS et membre de l'Académie des sciences.

Voulez-vous nous parler de peinture et d'équations différentielles ?
Oui, dans le texte qui suit, je montre comment les mathématiques peuvent parfois être utilisées, avec d'autres sciences, à des fins inattendues, comme en peinture par exemple. On voit ici comment la physique, la géologie et les mathématiques sont autant d'ingrédients nécessaires et complémentaires pour aboutir à la preuve que les tableaux considérés sont des faux !

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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